Vendre sa boulangerie pour partir en retraite

Mûrement réfléchie et planifiée ou fruit d'un concours de circonstances, votre décision de partir à la retraite est fermement prise. Il va donc falloir céder votre boulangerie et affronter une longue liste de démarches à faire avant de retrouver votre liberté.

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Espace annonceur

A qui vendre sa boulangerie pour partir en retraite?

Souvent cela se passe en famille, on cède l’affaire à un enfant qui trouve naturel de devenir boulanger ou boulangère comme les parents. Né dans la farine, peut-être mais pas toujours emballé au contraire, à force de constater les horaires infernaux, la fatigue, le peu de vacances et les contraintes. Il faut alors faire appel à des sites spécialisés proposant un service d’annonces pour les commerces à céder et à reprendre. MeetPRO est une plateforme très adaptée à ce genre de bourses entre commerçants, entrepreneurs et particuliers.

La Confédération Nationale de la Boulangerie-Pâtisserie Française (CNBPF) organisée en fédérations régionales et départementales est une pépite pour conseiller et orienter dans ce secteur, classé n°1 dans l’artisanat alimentaire et qui regroupe plus de 32 000 boulangers et 180 000 salariés dans notre pays. Un organisme qui lui est proche, l’INBP (Institut National de la Boulangerie-Pâtisserie) est aussi une mine de renseignements et de conseils concernant les formations et filières et ceux qui en sortent. Les Chambres des Métiers et de l’Artisanat (CMA) présentes sur tout le territoire, connaissent bien le marché local et sont à même de proposer des listes de commerces à céder et de repreneurs potentiels.

 

Faire le point sur son commerce  

Vous la connaissez si bien votre boulangerie que vous n’êtes pas toujours conscient de ses défauts ou des travaux à y faire avant de vous lancer dans la recherche d’un successeur. Un bilan des locaux et du matériel s’impose, peut-être aussi des remplacements de machines vétustes dont vous supportez les soubresauts mais qu’un jeune artisan déterminé aura du mal à dompter… Frigos, pétrins, fours méritent une révision ou un remplacement, si vous le pouvez. Il vaut mieux attirer avec du matériel neuf que subir des baisses de prix implacables en raison d’un mauvais état évident. Faites de même pour les installations gaz ou électricité, privilégiez la sécurité, pliez-vous aux normes récentes avant que la négociation ne tourne en votre défaveur.

L’état des lieux et la première impression sont primordiaux pour emporter la vente, un magasin accueillant respirant le neuf et la propreté séduira plus qu’une boutique défraîchie et vieillotte. Pensez aux facilités de stationnement près de votre boutique, voyez avec la mairie si vous ne pouvez pas trouver une parcelle à acquérir à côté pour envisager deux ou trois emplacements gratuits. Et si les parcmètres fleurissent alentour, demandez au maire la création d’un « arrêt-minute » ou de quelques places en zone bleue avec horodateur pour attirer les clients.

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Etre au carré avec la gestion du personnel

Si vous avez des employés, ce qui est le plus souvent le cas dans cette activité, vous savez que votre repreneur doit les garder, comme le prévoit la loi. Donc vérifiez les contrats et assurances, tout doit être à jour puisque vous serez dans l’obligation de fournir à l’acquéreur une liste nominative de votre personnel avec ancienneté, montants des salaires, primes et avantages.

 

Et avec votre comptabilité…

Le repreneur ne va pas manquer de vous demander des chiffres et des bilans, c’est normal. Vous devrez lui fournir factures, listes de fournisseurs et chiffre d’affaires des trois dernières années au moins. La mise à plat avec un expert-comptable est conseillée avant toute négociation, ainsi que la vérification de vos autorisations administratives légales, jours d’ouverture et de fermeture, congés annuels, horaires etc.

 

Après ce processus, qui peut paraître long et ardu, vous pourrez alors souffler et profiter, selon l’expression consacrée,  d’une retraite bien méritée !